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Scénario US/OTAN/Israël : l'Iran prépare une riposte militaire de taille?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles balistiques iraniens et leur rayons. (illustration)

Ce scénario planifié au millimètre près par l'axe US/Israël/OTAN, dont le premier acte a eu lieu en mer Rouge le 7 avril avec cet acte de piraterie de mer visant le navire militaire iranien Saviz et ce, à quelques jours de la visite du chef du Pentagone à Tel-Aviv et qui s'est poursuivi 4 jours plus tard, ce 11 avril, par un autre acte de piraterie cette fois de nature nucléaire et ayant visé le réseau électrique du site d'enrichissement de Natanz sans faire trop dégât puisque les unités IR1 sont d'ores et déjà sur le point d'être remplacées par des unités 70 fois plus fortes que sont des IR6, demande une riposte militaro-sécuritaire et c'est l'Europe qui en indique la voie.

Comment ? En effet, à peine quelques heures après l'annonce d'un deuxième acte de sabotage commis, dit on par le Mossad, à Natanz et ce, sur base des informations classifiées que l'Iran transmet régulièrement à l'AIEA, puisqu'il croit encore et sans doute à tort au droit international version occidentale, l'Europe, la Pusillanime, la Suiviste, a annoncé des sanctions contre huit hauts commandants iraniens et trois institutions militaires et de police, accomplissant là le troisième acte du scénario précité lequel vise dans sa totalité la « puissance de feu » irano-Résistance, une « puissance de feu qui soit-dit en passant a mis au pas l'Empire finissant, à l'échelle de tout le Moyen-Orient du golfe Persique où le CentCom a fait place nette dès le mois de janvier par crainte des missiles du CGRI, au Yémen où ce même CentCom devra se demander à l'heure qu'il est, s'il a fait oui ou non le bon choix en étalant son pignon sur la côte ouest syrienne là où Ansarallah frappe toutes les semaines, tantôt Djeddah, tantôt Yanbu quand ce n'est pas Riyad elle-même.

Que l'Europe vise, pour de ridicules prétextes droits de l'hommiste, alors même que ses populations souffrent le martyr, ciblées qu'elles sont à la fois par la Covid-19, par la police, par l'armée, les Etats perfides et vassaux, le commandant en chef du CGRI, le général Salami, ou encore celui des forces terrestres du CGRI, le général Pakpour, lesquels n'ont fait jusqu'a là que faire capoter l'un après l'autre les plans d'attaques militaires d'en face, cela veut dire que le coup de Natanz ne peut être riposté que militairement.

Et puisque dans le camp d'en face c'est l'entité sioniste qui a été chargé d'en assumer la responsabilité « militaire », et bien, l'Iran n'aura que l'embarras du choix ; Surtout que la bataille navale Israël/Iran vient tout juste d'entrer dans une phrase bien existante avec une attaque ayant ciblé "le centre de commandement naval du CGRI" en mer Rouge, d'ailleurs un fiasco total à en juger la frappe balistique du 12 avril d'Ansarallah contre l'Arabie saoudite. En termes de réponses militaires, un tir direct du missile balistique Sejjil d'une portée de 2000 kilomètres, ou d'un missile de croisière Abou Mahdi d'une portée de 1500 ou encore un raid aux drones simultanées Kaman-22 d'une portée opérationnel de 3000 kilomètres paraît peut-être quelque peu disproportionné.

Mais puisque le pacte de défense commune inter-Résistance le veut, l'Iran pourrait compter sur la Syrie, le Liban voire même Gaza pour infliger une belle leçon « sécuritaire » à l'entité sioniste bien « coûteuse » pour que celle-ci comprenne qu'il ne faut jamais aller trop loin avec l'Iran. Un coup éclaire à l'image de celui ayant ciblé Hélios Ray dont ne s'est pas toujours remis Tel-Aviv serait à l'ordre du jour. Tout comme une petite manifestation balistique dans la mesure où l'entité sioniste n'a plus de ciel trop sûr ni une armée de l'air imbattable, les missiles sol-air du Hezbollah et de l'armée syrienne, déployés sur la frontière syro-sud-libanaise, étant prompts à chasser les chasseurs et avions israéliens. 

Mais la riposte iranienne à la « trahison de Natanz » devrait aller bien au-delà de la seule chose militaire pour s'étendre au nucléaire. Et la décision de l'Iran pour réagir immédiatement aux sanctions européennes contre le CGRI pourrait en être un prélude. Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne qui l'annonçait hier soir, lIran a coupé les ponts dialogiques avec l'Europe dans le domaine de lutte contre le terrorisme, de lutte antidrogue, ou encore dans le dossier des réfugiés et des droits de l'homme encore. Cela veut dire très clairement que le CGRI et la Force Qods en charge de lutte contre Daech, Al-Qaïda et autres organisation terroristes n'aura plus aucune obligation à barrer la route au départ massif des terroristes vers l'Europe y compris quand ces terroristes se mêlent à la foule des réfugiés. Cela veut dire aussi que plus aucun effectif du CGRI largement impliqué pour empêcher le transit chaque mois des milliers de tonnes de drogue vers l'Europe, n'aura à en faire une mission et que l'Europe, la suiviste aura le narcotrafic à combattre, outre divers fléaux auxquels elle fait face. 

Salami ou Pakpour n'ont pas d'avoir dans les banques européennes pour se soucier de leur gel décidé par l'Union européenne. Mais l'Europe a des intérêts sécuritaires et des forces militaires à travers tout le Moyen-Orient. La France dirige surtout une coalition maritime anti-Iran qui pas plus tard que début mars, soit quelques jours après l'attaque contre Hélios Ray, a décidé de voler au secours d'Israël en lançant un exercice quadripartite dans la mer d'Oman et en annonçant avoir pris la tête du commandement de la « coalition US » dans le golfe Persique. Tout ceci n'augure rien de bon pour l'Europe, ni rien de reluisant pour son rôle dans un Moyen-Orient en pleine re-gestation; l'axe US/Israël se devrait de se contenter de portion congrue si ce n'est de rien du tout. Ce mardi, soit deux semaines après la signature du pacte sino- iranien, le MAE russe a atterri à Téhéran avec visiblement dans ses valises un accord stratégique similaire. 

Alors puisque le coup US/Israël/OTAN a visé, en vain, les capacités d'enrichissement de l'uranium iranien, façon de priver l'Iran de sa carte « majeure » au cours des pourparlers de ranimation de l'accord de 2015, l'Iran a tous les droits du monde de viser plus haut, de ne pas en rester à un taux de 20% d'enrichissement ni même à 90 mais bien plus. Après tout une bombe atomique, ça ne s'utilise pas mais ça sert à dissuader. Et après ce qui vient de passer à Natanz, plus personne ne saurait reprocher à l'Iran de vouloir s’en doter, ne serait-ce que pour préserver la paix régionale et internationale car cette « escalade contrôlée » entre Israël/Iran qui après de façon récurrente dans les analyses sionistes, il se pourrait qu’elle dépare d’une minute à l'autre. Et ce jour là il n’existe plus aucune raison pour que l’Europe soit préservée, pour qu’elle reste hors du coup.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV